Hyperesthésie féline

Le syndrome hyperesthésique félin survient chez les chats de tous âges mais surtout ceux âgés de 1 à 5 ans, peu importe le sexe de l’animal.  

Également, toutes les races peuvent être affectées mais on l’observe plus souvent chez les Siamois, les Burmese, les Persans et les Abyssins.

Quels sont les symptômes?

Chez le chat affecté, on observe un «roulement» de la peau du dos dans la région lombaire.  Les muscles de cette région peuvent être douloureux au toucher.  Pendant les crises, ses pupilles deviennent souvent dilatées.  Après avoir fixé sa queue des yeux pendant un moment, le chat peut soudainement l’attaquer.  Il peut se mordiller la base de la queue, les pattes avant ainsi que les pieds, et se mettre à courir partout dans la maison.  Les chats normalement calmes peuvent démontrer de l’agressivité envers les autres animaux de la maison ainsi que les humains.  

À l’inverse, les chats agressifs habituellement peuvent devenir plus affectueux.  Le comportement peut être induit par des caresses et survient plus fréquemment le matin ou le soir.

Plusieurs causes possibles

Plusieurs causes différentes peuvent engendrer le syndrome hyperesthésique.  Elles sont d’ordre dermatologique, neurologique, musculosquelettique ou comportementale.  Parmi les causes dermatologiques, on retrouve les allergies alimentaires et respiratoires, les allergies aux puces ainsi que les infections cutanées.  Du côté neurologique, il y a les convulsions, les tumeurs cérébrales et les affections de la moelle épinière telles que les maladies des disques intervertébraux, les tumeurs et les infections de la moelle).  Parmi les causes musculosquelettiques, on retrouve les myosites (inflammation des muscles) et les maladies musculaires.  Finalement, les causes comportementales incluent les problèmes compulsifs et les problèmes de transfert de comportement.

Comment établir le diagnostic?

Pour en arriver à établir un diagnostic définitif, un minimum de données devraient être cumulées.  

Il faut d’abord effectuer un examen physique et neurologique, des analyses sanguines et urinaires ainsi que des radiographies de la colonne vertébrale.  

Selon les résultats obtenus, il pourra être indiqué de faire des tests supplémentaires tels qu’un grattage cutané et une culture fongique pour mettre en évidence des parasites et des champignons respectivement, des biopsies de peau et/ou de muscles, effectuer un Scan ou de la résonance magnétique pour évaluer le tissu nerveux, de l’électromyographie (évaluation des signaux électriques dans les muscles), des essais alimentaires pour exclure les allergies alimentaires ainsi que des essais thérapeutiques avec de la médication anti puces, de la cortisone et des anticonvulsivants.

Bien que d’effectuer toute la panoplie de tests est l’idéal, ceci n’est pas toujours possible d’un point de vue pratique et financier. Ce qui est suggéré de faire est, suite à l’obtention des données de base, de faire les essais thérapeutiques en premier.  On commence par la médication contre les puces.  Si l’on n’observe pas de changement dans le comportement du chat, on essaie ensuite la cortisone pour son effet antiinflammatoire.  S’il n’y a toujours pas de réponse, on passe aux anticonvulsivants.  Lorsque aucun de ses essais thérapeutiques n’a été fructueux alors on considère que le problème est comportemental.