Cuterebra

Qu'est-ce que c'est?

Cuterebra est une mouche pouvant causer une infestation par des miases (larves) chez les animaux domestiques. Les chiens et les chats sont des hôtes anormaux du parasite, c’est-à-dire qu’ils se font infecter accidentellement par celui-ci.

Les hôtes normaux sont plutôt les rongeurs, notamment les rats, les souris, les écureuils et les lièvres. Il n’y a pas de prédisposition de race, de sexe ou d’âge. Les animaux ayant des plaies, étant souillés, débilités et faibles sont plus à risque.

Nous pouvons retrouver le parasite partout et, dans nos régions, les infestations sont plus fréquentes en été ou à l’automne lorsque le temps est plus humide.

Le cycle du parasite

La femelle dépose ses œufs par groupes de 5 à 15 sur des brins d’herbes ou à l’intérieur et aux alentours des terriers. Selon l’espèce, une femelle peut pondre entre 1200 et 4000 œufs. Au bout de 12 jours environ, les œufs sont prêts à éclore et le font en moins de trois secondes lorsqu’il y a augmentation rapide de la température ambiante et de la concentration en gaz carbonique.

La larve sort alors de sa coquille et, grâce à la substance collante dont elle est enduite, elle s’attache à n’importe quel objet dont la peau d’un animal présent sur les lieux. En général, elle pénètre dans celui-ci par ses ouvertures naturelles mais elle peut le faire aussi via la peau lacérée. La larve choisit un site spécifique pour se développer chez l’hôte normal mais pour l’atteindre, elle doit entreprendre une migration parfois longue.

Étant donné que les chiens et les chats sont des hôtes anormaux, la migration de la larve dans les tissus se fait plus souvent de façon erratique comparativement à chez l’hôte normal. Elle peut alors se retrouver notamment au niveau de la tête, dans le cerveau, les passages nasaux, le pharynx et les paupières. Une fois installée dans les tissus sous-cutanés où elle se nourrit de sang, elle se crée une ouverture dans la peau (pore) qui lui permet de respirer l’air ambiant. Une fois son développement terminé au bout de 19 à 73 jours selon l’espèce, la larve agrandit l’ouverture pour se créer une porte de sortie. Elle tombe alors sur le sol puis s’enfouit sous la surface où elle se transformera en pupe puis en mouche après une durée variable également.

L'examen physique

À l’examen physique, lorsque la larve est présente au niveau cutané, on peut noter de l’enflure, de la douleur (variable) et des plaies ouvertes. Du matériel purulent peut exsuder de la lésion. Le diagnostic final se fait suite à la visualisation de la larve. Un bilan sanguin et une analyse d’urine peuvent être recommandés afin d’exclure toutes autres causes associées ou prédisposantes. Une culture bactérienne peut être ajoutée en présence d’infection.

 

Le traitement

Le traitement consiste à retirer la larve en entier. Il ne faut surtout pas écraser ou briser celle-ci car une réaction allergique pourrait s’ensuivre. La région devra être soigneusement nettoyée et désinfectée. Un débridement peut être nécessaire ainsi qu’un traitement avec antibiotiques. Certains médicaments antiparasitaires pourraient apporter une aide au traitement. Par la suite, le chat devra être gardé dans un endroit auquel les mouches n’ont pas accès (dans la maison avec moustiquaires) jusqu’à la guérison des plaies.