PKD

La polykystose  rénale est une atteinte héréditaire se caractérisant par la présence de kystes sur les reins. Cette maladie est plus souvent présente chez les chats Persans et les dérivés de cette race. Elle est présente, dans une moindre mesure, chez certaines races de chiens comme le Beagle et le Cairn terrier. 
 
Les animaux atteints de PKD développent des kystes sur les reins lors de leur première année de vie.  Il y a 95% des chats porteurs du gène  qui ont des kystes sur les reins dès l’âge de 10 mois. Ces animaux n’ont pas de signe clinique puisqu’il  faut que ¾ des reins soient atteints pour que l’animal démontre des symptômes. En général, l’apparition des signes cliniques se fait vers l’âge de 8 ans.

Les signes cliniques sont ceux de l’I.R.C. (Insuffisance rénale chronique) soit : anorexie, perte de poids, abattement, vomissement, diarrhée, urine beaucoup, boit beaucoup, décollement de la rétine, problème cardiaque, saignement du tube digestif, myopathie hypokaliémique (chat qui plie son cou vers son thorax).

Il est recommandé de faire une échographie abdominale vers l’âge d’un an à tous les chats de type persan et himalayen. Celle-ci a pour but de dépister la maladie  de façon précoce afin d’augmenter l’espérance de vie des sujets atteints.

Il est évident que tous les reproducteurs de type Persan et dérivés doivent passer une échographie pour voir l’état de leurs reins. Si l’animal testé est positif, il faudra bien sûr éviter de le faire reproduire.

Lorsqu’un chat est positif au PKD, on doit tester de nouveau les parents et les grands parents car un des animaux sera aussi positif.
Si notre chat a le PKD, on devra faire d’autres tests; test de sang (vérifier la fonction rénale), une urologie (analyse d’urine), la microalbuminurie et prendre la pression sanguine.

Lors du suivi nous devrons contrôler à nouveau les premiers tests faits 3 mois plus tôt, afin de suivre l’évolution du problème et d’ajuster le traitement.

Pour le contrôle à long terme, on doit se fier aux résultats de notre évaluation, dans les cas ou il n y a pas d’urémie, et ou la microalbuminurie est négative nous devrons faire  un contrôle annuel. Dans les cas pour lesquels l’urée est légèrement augmentée et/ou la microalbuminurie  est positive le suivi sera biannuel.

Dans les cas plus sévères, le contrôle devra être fait aux 3 mois.

Les traitements seront instaurés selon la gravité des symptômes. Les cas légers auront une diète spéciale tandis que les cas sévères devront prendre des médicaments et peut-être même des fluides sous cutanés que le propriétaire devra administrer à la maison.

 

Dre Laure Cosimano D.M.V