Pyomètre

Le pyomètre résulte de l’accumulation de matériel purulant dans l’utérus. Ceci se produit suite à une stimulation prolongée de l’utérus par la progestérone et les changements utérins qui en résultent favorisent le dévelopment d’infections bactériennes secondaires. La maladie survient généralement 2 à 10 semaines après la fin des chaleurs.

Le pyomètre peut se manifester à n’importe quel âge après la puberté mais est plus commun chez les animaux de plus de 9 ans. Les chiennes sont plus souvent atteintes que les chattes. Les facteurs de risque sont l’âge, les traitements hormonaux (oestrogènes ou progestérones), cycles oestriaux irréguliers et maladies ovariennes. Une histoire d’ovariohysterectomie incomplète, de traitement précédant pour induire un avortement, ou une mise-bas peut aussi être présente.

En général, le pyomètre est associé à de l’anorexie, des vomissements, de la léthargie et de la déshydratation. De plus, chez la chienne on observe fréquemment une augmentation de la consommation d’eau et des mictions. Un écoulement vulvaire et de la fièvre peuvent aussi être présents. Si le pyomètre n’est pas traité, il pourra s’accompagner de complications pouvant conduire à la mort de l’animal (septicémie, insuffisance rénale aigüe, insuffisance hépatique aigüe, désordres de coagulation, et autres).

L’examen physique et les procédures diagnostiques (analyses de sang, analyse d’urine, radiographies et échographie abdominales) permettront de différentier le pyomètre de d’autres conditions telles un mucomètre, une gestation, une vaginite, une tumeur au niveau du système reproducteur, une torsion utérine, une métrite postpartum, et autres maladies systèmiques. 

En ce qui a trait au traitement, l’animal sera d’abord stabilisé au besoin à l’aide de fluidothérapie intraveineuse et antibiothérapie. Un anti-douleur sera aussi administré selon le degré de douleur de l’animal. Par la suite, la procédure de choix recommandée est l’ovariohystérectomie complète, c’est-à-dire le retrait des ovaires et de l’utérus en entier. Ceci permet une résolution rapide de l’infection, et évite le risque de récidive. Dans un cas ou l’animal atteint est un jeune reproducteurs et que le pyomètre est ouvert (c’est-à-dire avec écoulements vulvaires), un traitement médical peut être tenté (prostaglandines). Des complications peuvent survenir tant avec le traitement chirurgical que médical. C’est pourquoi l’animal doit être hospitalisé aux soins intensifs durant quelques jours, avec fluidothérapie, antibiothérapie, contrôle de la douleur, profil sanguin afin de faire un suivi sur des conditions telles que troubles de coagulation, défaillance rénale et hépatique. Dans les cas où le traitement médical est effectué, une échographie doit être effectuée à tous les 2 jours pour évaluer la réponse au traitement. 

La meilleure façon de prévenir le pyomètre est d’effectuer une ovariohystérectomie chez les femelles non destinées à la reproduction et chez celles qui ont été retirées de l’élevage.

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